mercredi 17 novembre 2010

Sauvé d'une église et d'un système apostats !


Durant plus de 10 années, j'ai loyalement servi au sein d'un ministère de la région parisienne où j'ai été progressivement absorbé par une implication que je pensais alors, de tout cœur, être au service de l'église de Jésus Christ, mon Seigneur et Sauveur.
Lorsque,  par la grâce de Dieu, j'ai été interpellé par la vérité biblique sur l'Eglise, l’apostasie, ainsi que par les prophéties concernant  la fin des temps qui s'accomplissent sous nos yeux, j'ai réalisé dans quel sommeil je me trouvais.
Beaucoup de mes frères et sœurs ont fait ce même triste constat. Nous pensions tous servir véritablement leur Seigneur alors que nous étions égarés par de fausses doctrines : dîme, prospérité, maison de Dieu, culte de l’homme de Dieu, cellules pyramidales, couverture spirituelle, .... et j'en passe.
Ayant la crainte du Seigneur, il m’était tout simplement impossible de partir seul. J’avais un devoir d’alerte. J’en ai donc parlé sélectivement avec des frères et sœurs en les exhortant vivement à examiner  à la lumière des Ecritures (comme le faisaient les chrétiens de Bérée vis-à-vis des enseignements de Paul en Actes 17:11) les enseignements et les pratiques du ministère. Je suis allé, dès que cela m’a été possible, exposer longuement tout cela à mon pasteur.
Pendant l’entrevue, qui a duré plus de 4 heures, il ne m’a été donné aucune réponse biblique. On m’a plutôt opposé l’absolu devoir de confiance et de soumission à de l’homme de Dieu et à sa parole (biblique ou non, car, a-t-il dit, tout n’est pas écrit dans la Bible puisque tous les livres de la terre n’auraient pas suffi à rapporter les œuvres du Seigneur Jésus). 
On devait donc se fier à l’expérience de ministères éminents devenus autorités de fait, voire même l’archétype de l’armée quant à la hiérarchie dont l’église avait désespérément besoin. Mon attachement aux fondements bibliques et à la Parole de notre Seigneur m’ont valu divers qualificatifs (fanatique, esprit religieux, …) et même des moqueries. On m’a dit en effet que c’était une utopie que de vouloir systématiquement sonder les Ecritures pour y trouver les fondements, la Bible étant bien trop vaste, il valait mieux se contenter des enseignements qui nous sont donnés si l’on voulait éviter de se perdre !
Après m’avoir confié qu’il n’avait pas de références bibliques sur le champ, mais qu’il étudierait dans la Bible les questions soulevées et les prêcherait dans l’Assemblée, le pasteur nous a salués courtoisement, et nous sommes repartis dans cette expectative, qui allait rapidement s’avérer fausse. Dès les jours suivants, le même pasteur allait engager une longue vindicte populaire, sans frein (mensonges, intimidations, méchanceté, …), recourant à des méthodes dignes de la mafia  et des régimes autarciques les plus autoritaires, ne reculant devant rien pour traumatiser au maximum les brebis afin de les garder absolument dans la léthargie spirituelle requise. Dès lors, le bannissement a été prononcé avec extension à tous ceux compatiraient de près ou de loin. D’autres avaient dit « Venez, et frappons-le de la langue, et ne  faisons attention à aucun de ses discours! » (Je 18:18). Mais Jésus a dit « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ». Bien aimés, craignons Dieu, pas les hommes.
Le constat est celui d'une église victime d'usurpation d'autorité à tous égards. Jésus est un produit (dixit le pasteur) parmi d'autres d'ailleurs. Le ministère une marque. Le nombre est le fruit par excellence. Des objectifs mensuels (nombres d'âmes  à gagner ou de personnes à inviter dans la cellule,...) sont assignés à des leaders choisis à cette fin, sous prétexte de bâtir le royaume de Dieu. Or Jésus a dit « Je bâtirai mon Eglise ». Les principes du monde (compétitivité et productivité, marketing de réseau, fichiers nominatifs de personnes, suivi de présence, rock dans l'église, ...) sont largement utilisés. L’épouse du pasteur (ou « maman pasteur ») aime à dire que « l’on n'attire pas des mouches avec du vinaigre ». Un activisme effréné (au nom de Jésus d'ailleurs) et soigneusement entretenu étouffe tout discernement.  Le Saint Esprit est ainsi évacué.
L'homme de Dieu a remplacé Dieu, et sa parole a remplacé celle de Dieu. Confronter ses enseignements à la Bible et en parler avec des frères et sœurs, c'est d’après lui de la manipulation et du contrôle (dixit le pasteur). C’est à croire que les Béréens étaient de grands manipulateurs et dominateurs (Actes 17 :11).
Ce ministère est devenu une entreprise pyramidale. Le pasteur y est le patron-roi, les brebis du Seigneur sont des ouvriers volontaires bénévoles et surtout des pourvoyeurs financiers (dîmes et offrandes diverses) sous le joug et le contrôle croissant de l'homme de Dieu.
Le péché n'est plus dénoncé, car ce serait nuire au nombre. C'est « chacun pour la prospérité et dîme pour tous ». La sainteté est chantée mais jamais recherchée ni pratiquée. Les pseudo-ministères abondent : parking, protocole, mariage, funérailles, porteur de bible du pasteur, ouvreur de porte du pasteur, remplisseur du verre d'eau du pasteur, placeur du verre d’eau du pasteur, nettoyeur du pupitre… Ils servent d'appâts pour capter toutes sortes d’ambitions et de talents afin de les lier à ce système dont la taille et le nombre sont la valeur suprême. Les âmes périssent, trompées par de fausses conversions sans croix. L'œcuménisme s'installe progressivement, et la fédération devient un rempart.
Frères et sœurs, réalisons dans quels temps nous sommes : Jésus revient bientôt, l'enlèvement est imminent. Sortons immédiatement de ces ministères qui se disent chrétiens, mais qui n'en sont pas. Ils conduisent droit en enfer les âmes. Repentons-nous, le royaume de Dieu est proche. « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Ti 4:3-4). Ayons l’amour de la Vérité, et revenons à la saine doctrine, qui seule peut conduire au Dieu saint, juste et qui sauve. Recherchons la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu.