jeudi 28 octobre 2010

Le besoin incessant d'une sainteté pratique‏. John Charles Ryle

J'ai eu une profonde conviction depuis plusieurs années que la sainteté pratique et la consécration personnelle entière à Dieu ne sont pas atteintes suffisamment par les chrétiens modernes. La politique, la controverse, l'esprit de parti ou la mondanité a mangé le cœur de la piété vivante de trop d'entre nous. Le sujet de la sainteté personnelle est tombé malheureusement à l'arrière-plan. Le standard de vie est devenu péniblement bas dans plusieurs quartiers. L'immense importance "d'honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur" (Tite 2:10), et de la rendre aimable et belle par nos habitudes et notre caractère quotidien, a été beaucoup trop oublié... La saine doctrine évangélique est inutile, si elle n'est pas accompagnée par une vie sainte.
 
Il est, toutefois, de grande importance que le sujet en entier soit placé sur de justes fondations, et que le mouvement à ce sujet ne doit pas être endommagé par des phrases grossières, disproportionnées et orientées d'un seul sens. Si de telles phrases abondent, nous ne devons pas être surpris. Satan connaît bien la puissance de la véritable sainteté, et l'immense blessure qui augmente l'attention vis à vis de celle-ci va le faire au bénéfice de son royaume. C'est alors dans l'intérêt du diable de promouvoir les querelles et la controverse au sujet de cette partie de la vérité de Dieu.
 
Qu'est-ce que la sainteté ?
 
L'épître aux Hébreux dit, "Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur" (Héb 12:14). C'est un texte qui débute notre discussion sur la sainteté pratique.
 
Il suggère une question qui demande l'attention de tous ceux qui professent être chrétiens. Sommes-nous saints ? Allons-nous voir le Seigneur ?
 
Cette question ne pourra jamais être désuète. L'homme sage nous dit, "Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler." (Éc 3:1-7). Mais il n'y a aucun temps, pour un jour dans lequel une personne ne doit pas être sainte. Est-ce que nous nous efforçons de nous améliorer ?
 
Dans ce monde à la course et en agitation, arrêtons-nous pour quelques minutes et considérons le sujet de la sainteté. Je crois que j'aurais pu choisir un sujet plus populaire et plaisant. Je suis certain que j'aurais pu en trouver un plus facile à aborder. Mais je crois profondément que je n'aurais pas pu en choisir un plus opportun et plus profitable pour nos âmes. C'est une chose solennelle d'entendre la Parole de Dieu qui dit, "sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur".
 
Laissez moi essayer de vous montrer ce que la véritable sainteté pratique est, quel genre de personnes sont ceux que Dieu appelle saints. Plusieurs peuvent se rendre loin, et toutefois ne pas atteindre la véritable sainteté. Ce n'est pas la connaissance... ni une grande profession... ni faire beaucoup de choses... ni un zèle pour une certaine forme de religion... ni la moralité et une conduite extérieure respectable... ni prendre plaisir à entendre les prédicateurs... ni rechercher la compagnie de personnes saintes. Ces choses toutes seules ne sont pas la sainteté. Une personne peut avoir n'importe laquelle de ces qualités et toutefois ne jamais voir le Seigneur.
 
Qu'est-ce donc alors que la sainteté pratique ?... La sainteté est l'habitude d'être une seule pensée avec Dieu, selon ce que nous trouvons être Ses pensées décrites dans l'Écriture. C'est l'habitude d'être d'accord avec le jugement de Dieu, haïr ce qu'Il hait, aimer ce qu'Il aime, et mesurer toutes choses dans ce monde par le standard de Sa Parole.
 
Une personne sainte va s'efforcer d'éviter tout péché connu, et de garder chaque commandement connu. Cette personne va avoir un penchant résolu vers Dieu, un désir du cœur de faire Sa volonté, une plus grande crainte de Le décevoir plutôt que de déplaire au monde, et un amour pour toutes Ses voies. Il va ressentir ce que Paul ressentait quand il a dit, "Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur" (Rom 7:22) et ce que David a ressenti lorsqu'il a dit, "C'est pourquoi je trouve justes toutes tes ordonnances, Je hais toute voie de mensonge" (Ps 119:118).
 
Une personne sainte va s'efforcer d'être semblable à notre Seigneur Jésus-Christ. Il ou elle ne va pas simplement vivre une vie de foi en Lui, et recevoir de Lui toute la paix et la force quotidienne, mais va aussi travailler pour avoir les pensées qui sont en Lui, et "être semblables à l'image de son Fils" (Rom 8:29). Ce sera le désir de supporter et de pardonner aux autres, comme Jésus-Christ nous a pardonné, de ne pas être égoïste, comme Jésus-Christ n'a pas cherché son propre intérêt, de marcher dans l'amour, comme Jésus-Christ s'est humilié lui-même. ... Beaucoup de temps serait sauvé, et beaucoup de péché serait prévenu, si les gens se posaient plus souvent la question à eux-mêmes, "Qu'est-ce que Jésus-Christ aurait dit et fait, s'Il avait été à ma place ?"
 
Une personne sainte va rechercher la charité et la gentillesse fraternelle. Elle va s'efforcer d'observer la règle d'or de faire, comme il aimerait que les autres fassent pour elle... Une personne sainte va s'efforcer de montrer la foi par ses comportements extérieurs, et de faire que cela soit gentil et agréable aux yeux de tous ceux qui sont autour d'elle.
 
Une personne sainte va avoir un esprit de pardon et de bienveillance envers les autres. Lui ou elle ne se tiendra pas oisif toute la journée, mais va s'efforcer d'être utile présentement pour sa génération, et de diminuer les besoins spirituels et la misère qui l'entourent.
 
Une personne sainte va rechercher la pureté de cœur. Cette personne va rejeter toute souillure ou saleté de l'esprit, et chercher à éviter toutes les choses qui peuvent l'amener à cet endroit. Cette personne va savoir que son cœur est comme une poudrière, et va prudemment le préserver des étincelles de la tentation.
 
Une personne sainte va avoir la crainte de Dieu. Je ne veux pas dire la peur d'un esclave, qui travaille seulement parce qu'il a peur de la punition, et qui serait oisif s'il ne redoutait pas d'être découvert. Je veux dire plutôt la peur d'un enfant, qui désire vivre et agir comme s'il était toujours devant son père, parce qu'il y a de l'amour entre eux.
 
Une personne sainte va rechercher l'humilité, désirant, dans l'abaissement de son esprit, estimer tous les autres au-dessus de ce qu'ils sont, de voir davantage de mal dans son propre cœur que dans n'importe quel autre dans le monde. Ils vont comprendre quelque chose du sentiment d'Abraham quand il dit, "moi qui ne suis que poudre et cendre" (Gen 18:27) et de Jacob quand il dit, "Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur" (Gen 32:10).
 
Une personne sainte va rechercher la fidélité dans toutes ses tâches et relations dans sa vie. Elle va essayer, pas seulement de prendre sa place aussi bien que les autres qui ne font aucun cas de leurs âmes, mais encore mieux, parce qu'elle a des motifs plus élevés. ... Ces paroles de Paul ne doivent jamais être oubliées, "Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes" (Col 3:23). Cette personne doit s'efforcer de faire toutes choses de son mieux, et doit avoir honte de se permettre de faire quoi que ce soit de mauvais.
 
Le dernier élément, et non le moindre, une personne sainte va chercher à remplir ses pensées de choses spirituelles, s'efforçant de mettre complètement ses affections sur les choses d'en haut, et tenir les choses sur terre d'une main très lâche. Cette personne ne va pas négliger les choses de cette vie présente, mais la première place dans ses pensées et dans son esprit va être donnée à la vie à venir. Cette personne va viser à vivre comme quelqu'un dont le trésor est au ciel, et de passer dans ce monde comme un étranger et un pèlerin voyageant vers sa maison. Avoir une communion avec Dieu en prière, dans la Bible, et dans l'assemblée de Son peuple, sont les choses qui seront le plaisir principal de cette personne sainte.
 
Vivre avec un paradoxe
 
Mais laissez-moi dire, et je crois que personne ne va mal me comprendre... Je ne dis pas pour un moment que la sainteté éloigne la présence du péché qui demeure en nous. Non, loin de là. C'est la plus grande misère d'une personne qui s'applique à la sainteté que le fait qu'elle porte en elle un "corps de cette mort" (Rom 7:24). ...Mais c'est l'excellence de quelqu'un qui cherche à ne pas être en paix avec le péché intérieur, comme les autres le sont. Il hait le péché, pleure sur lui et aspire à être délivré de sa compagnie.
 
Je ne dis pas que la sainteté vient à maturité et à la perfection en un seul coup, ou que ces grâces que j'ai touchées doivent être trouvées dans leur plein épanouissement et vigueur avant que vous puissiez considérer quelqu'un saint. Non, loin de là. La sanctification est toujours une œuvre progressive... Et au mieux, la sanctification est un travail imparfait. L'histoire des saints les plus notoires qui ont jamais vécu va contenir plusieurs "mais", "toutefois" et "malgré cela" avant d'atteindre la fin. L'or ne peut être présent sans scories, la lumière ne peut briller sans quelques nuages, jusqu'à ce que nous atteignions la Jérusalem céleste... Ceux que nous considérons des saints ont tous des imperfections et des défectuosités quand ces personnes sont pesées dans la balance du sanctuaire. Leurs vies sont une guerre continuelle avec le péché, le monde et le diable, et quelquefois vous verrez qu'ils ne vont pas surmonter, mais succomber. "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Gal 5:17).
 
Mais encore, pour tout cela, je suis certain que d'avoir un tel caractère timidement décrit précédemment, est le désir du cœur et la prière de tous les véritables chrétiens. Ils se dirigent vers là, même s'ils ne l'atteignent jamais. Ils peuvent ne pas l'atteindre, mais ils visent toujours à cet endroit. C'est pour cela qu'ils font des efforts et travaillent à devenir, si ce n'est pas ce qu'ils sont.
 
La véritable sainteté est une grande réalité. C'est quelque chose dans une personne qui peut être vu, connu, remarqué et senti par tous ceux qui vous entourent. C'est du sel : s'il existe, sa saveur va être perçue. C'est un onguent précieux : s'il existe, sa présence ne peut être cachée.
 
Nous avons besoin de confesser nos échecs. Je sais qu'une route peut conduire d'un point à un autre, et toutefois comporter des méandres et des tournants ; et une personne peut être vraiment sainte, et toutefois être mise de côté par plusieurs choses. L'or n'est pas moins or s'il est mélangé avec un alliage, ni la lumière moins lumière parce que faible et diminuée, ni la grâce moins grâce parce que jeune et faible. Mais après chaque confession, je ne peux pas voir comment une personne peut se penser "saint" tout en ne s'étant pas humilié et fâché de ce qu'elle a fait.
 
La nécessité de la sainteté pratique
 
Est-ce que la sainteté peut nous sauver ? Est-ce que la sainteté peut éloigner le péché, couvrir les iniquités, satisfaire pour les transgressions, et payer notre dette à Dieu ? Non, elle ne le peut pas. Dieu défend à quiconque de dire une telle chose. La sainteté ne peut faire aucune de ces choses... Nos œuvres les plus pures ne sont pas meilleures que vêtements souillés (És 64:6 - Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent), lorsque mises devant la lumière de la loi sainte de Dieu... Avec toute notre sainteté, nous ne sommes encore pas meilleurs que les pécheurs. Alors, pourquoi la sainteté est aussi importante ? Pourquoi l'apôtre dit-il, que "sans elle personne ne verra le Seigneur" (Héb 12:14) ?
 
Pour une chose, nous devons être saints, parce que la voix de Dieu dans l'Écriture l'ordonne clairement. Jésus-Christ a dit, " si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (Matt 5:20) et "soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (Matt 5:48).
 
Nous devons aussi être saints parce que c'est une grande finalité et un grand but pour lequel Jésus-Christ est venu dans le monde. Paul a écrit aux Corinthiens, "il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux" (2 Cor 5:15).
 
Nous devons être saints parce que c'est la seule bonne évidence que nous avons une foi qui sauve dans notre Seigneur Jésus-Christ. L'épître de Jacques nous met en garde contre la foi morte (Jac 2:17 - Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. Jac 2:26 - Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.) Une foi qui ne va pas plus loin que la profession des lèvres, et qui n'a aucune influence sur le caractère de l'homme. La véritable foi qui sauve est une chose très différente. La foi véritable va toujours se démontrer elle-même par ses fruits, elle va purifier le cœur.
 
Nous devons être saints, parce que c'est la seule preuve que nous aimons le Seigneur Jésus-Christ avec sincérité. C'est un élément sur lequel Il a parlé de façon étendue. Dans le l'Évangile de Jean, Jésus-Christ a dit, "Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui" (Jean 15:21).
 
Nous devons être saints, parce que c'est la seule véritable évidence que nous sommes de vrais enfants de Dieu. Les enfants dans ce monde sont généralement comme leurs parents. Certains, sans doute, le sont davantage et d'autres moins ; mais c'est rarement toutefois que vous ne pouvez reconnaître une sorte de ressemblance familiale. Et c'est la même chose avec les enfants de Dieu. Jésus-Christ a dit, "Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait. Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu. Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé." (Jean 8: 39-42) Nous devons montrer par nos vies la famille à laquelle nous appartenons. Nous devons laisser les hommes voir par nos bonnes conversations que nous sommes néanmoins les enfants de Dieu, ou que notre condition de fils n'est pas un nom vide.
 
Nous devons être saints, parce que c'est la façon la plus efficace de faire du bien aux autres. Nous ne pouvons vivre par nous-mêmes seulement dans ce monde. Nos vies vont toujours être en train de faire soit le bien ou le mal à ceux qui les regardent. Elles sont un sermon silencieux que tous peuvent lire. Il est triste, toutefois, quand nos vies sont un sermon pour la cause du diable, et non pour celle de Dieu. Je crois que beaucoup plus est fait pour le royaume de Jésus-Christ par la vie sainte des croyants que nous n'en sommes conscients. Il y a une réalité à propos d'une telle manière de vivre qui produit des sentiments dans les autres, et les oblige à réfléchir. Cela véhicule un poids et une influence en soi, que rien d'autre ne peut donner. Cela rend la religion belle, et pousse les autres à la considérer.
 
Finalement, nous devons être saints parce que notre confort présent en dépend beaucoup. On ne peut nous le rappeler trop souvent. Nous sommes malheureusement enclins à oublier qu'il y a une connexion étroite entre le péché et les regrets, la sainteté et la joie, la sanctification et la consolation. Dieu l'a tellement sagement ordonné que notre bien-être et notre conduite sont liées ensemble. Dieu a dans sa grâce fait que même dans ce monde, il soit dans notre intérêt personnel d'être saints.
 
John Charles Ryle 

lundi 25 octobre 2010

L’ordre de Jésus contesté par des leaders évangéliques.Samuel et Dorothée Hatzakortzian

Les temps changent mais aussi le message de certaines églises évangéliques. En effet, de nombreux leaders évangéliques des U.S.A. commencent à affirmer que la Parole de Dieu ne répond pas à toutes les questions de la vie.
Selon eux, l’ordre de Jésus de « faire des disciples » doit donc être réinterprété et adapté à l’homme moderne à cause de la culture complètement différente de nos contemporains. Ils prétendent que le christianisme a besoin d’être réinventé, sinon il va mourir.
De plus, tous ceux qui s’opposeraient à ce processus sont appelés à s’écarter de leur chemin pour laisser la voie libre à cette nouvelle Réforme, tout cela pour soi-disant sauver le christianisme et le monde.
Le leader évangélique à l’origine de ce nouveau mouvement est le pasteur Brian McLaren des U.S.A. Il a écrit dans un de ses livres, A Generous Orthodoxy : « Je ne crois pas que l’exhortation de Jésus de « faire des disciples » signifie que les adhérents doivent forcément suivre la religion chrétienne. Il est à conseiller dans certaines circonstances, pour aider ceux qui veulent suivre Jésus, qu’ils peuvent demeurer dans leur bouddhisme, hindouisme ou leur contexte juif. »

Son livre donne le « témoignage » d’un indien qui joue du tambour dans les festivals hindous et qui déclare : « Extérieurement je suis un hindou, mais intérieurement je suis un chrétien ». Quelle hérésie et quelle séduction !
S’il en est vraiment ainsi, alors tous ceux qui ont fait face à la persécution, au rejet et même à la mort en confessant Christ dans les eaux du baptême par immersion selon l’ordre de Jésus, ont donc perdu leur temps et leur vie pour rien.
Le site Lighthouse Trails Research, nous informe, entre autres, que Brian McLaren a aussi déclaré que l’enfer et la croix sont une fausse publicité pour Dieu.
Il y a donc de quoi sonner l’alarme devant une situation aussi inquiétante et préoccupante, car beaucoup de pasteurs, de serviteurs de Dieu et même de nombreux étudiants en théologie de divers pays sont dangereusement affectés par cette nouvelle théologie.

Même le sacrifice expiatoire de Jésus est remis en cause. Un « autre évangile » est maintenant annoncé dans plusieurs églises et beaucoup ne s’en rendent absolument pas compte. Cette supposée réforme est en fait un reniement de la vraie Réforme protestante. Quelle immense tragédie !

1. Un retour lent et imperceptible vers le catholicisme
L’évangéliste Mike Gendron sur son site Proclaiming The Gospel nous donne les précieuses informations suivantes : le leader évangélique exerçant le plus d’influence dans ce nouveau mouvement est (comme nous venons de le mentionner), le pasteur Brian McLaren, auteur de plusieurs livres en anglais dont un très controversé, A new kind of christian.
Un de ses livres a été traduit en français et a pour titre : « Réinventer l’Eglise ». Il est à l’origine d’un nouveau mouvement spirituel intitulé « l’église émergente » qui se répand à une vitesse alarmante un peu de partout en Europe et dans le monde.
Time Magazine l’a récemment nommé comme faisant partie des 25 leaders évangéliques qui ont le plus d’influence dans le monde. Dans un de ses autres livres en anglais, A Generous orthodoxy, précité ci-dessus, le pasteur McLaren se décrit lui-même comme une nouvelle sorte de chrétien.
Il se nomme tout à la fois catholique et évangélique, post-protestant, libéral et conservateur, mystique et poète, fondamentaliste biblique et calviniste, anabaptiste, anglican et méthodiste.
Comment peut-il adhérer à toutes ces tendances à la fois ? La raison en est qu’il rejette la Parole de Dieu comme étant l’autorité finale en matière de foi et de conduite.
Les partisans de « L’église émergente » disent qu’il est temps pour le christianisme d’être réinventé pour les gens de notre époque. Il faut qu’il devienne plus pertinent pour notre génération postmoderne.
Ils disent que le meilleur moyen de réinventer l’Eglise aujourd’hui est de réintroduire en son sein les idées et expériences du passé. Les leaders de cette « église émergente » affirment que la Bible n’a plus de réponse aujourd’hui aux questions de la vie.
L’expérience, selon eux, doit devenir le facteur primordial pour être en mesure de vivre les réalités spirituelles. Les expériences spirituelles prônées par ce mouvement comprennent entre autres : les statues, l’encens, la liturgie, les bougies, les icônes, les sacrements, l’eucharistie.
En conclusion, l’évangéliste Mike Gendron fait remarquer qu’il est aisé de détecter la stratégie de ce mouvement qui encourage le « nouveau programme d’évangélisation » du Vatican dont le but est de gagner et de ramener les « frères séparés » dans la « vraie église ».

2. Selon ces nouveaux leaders, la vérité absolue n’existe pas
Un autre serviteur de Dieu, le pasteur Roger Oakland, sur son site Understanding The Times, nous communique aussi d’autres informations extrêmement importantes à ce sujet.
Il nous dit que ce mouvement qui a en vue de réinventer le christianisme semble s’installer au milieu de nous pour une longue période. Il ne s’agit pas cette fois d’une mode passagère.
Il continue en déclarant que les temps changent il est vrai, mais que l’Evangile doit rester le même, peu importe si tout le reste fluctue. Nous vivons effectivement dans cette période postmoderne. Dans un élan sincère d’atteindre la génération actuelle avec l’Evangile, il semble que beaucoup de chrétiens et de pasteurs ont eux aussi accepté cette mentalité postmoderne et cette nouvelle façon de penser.
Peut-être est-il nécessaire de préciser ce que le terme « postmoderne » veut dire. Il définit ce qui va au-delà du rationnel et du factuel pour aller vers l’expérience et le mystique.
Dans la pensée postmoderne toutes choses deviennent relatives. Ce qui est vrai pour vous peut être faux pour quelqu’un d’autre. Selon cette philosophie, il n’existe pas de vérités absolues. La seule chose absolue est qu’il n’existe pas d’absolu. Des professeurs d’université enseignent que la vérité et l’erreur n’existent pas, tout étant relatif.
Le message de l’Evangile, pour la pensée postmoderne, est trop dogmatique et arrogant. Les adeptes de « l’église émergente » disent qu’il est donc nécessaire de trouver un évangile plus modéré, susceptible d’être accepté par les masses.
Beaucoup de leaders dans les églises sont maintenant en quête de moyens pour atteindre cette génération postmoderne. Ils prétendent avoir trouvé la méthode appropriée sans changer de message. Toutefois, dans leur désir d’atteindre cette génération postmoderne, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont devenus eux-mêmes postmodernes et qu’ils ont précisément changé leur message.
Ils enseignent, par exemple, qu’il existe plusieurs chemins et moyens pour se rapprocher de Dieu et qu’en pratiquant les rites mystiques qu’ils suggèrent, on peut trouver Dieu en nous. Etre en relation avec Jésus-Christ n’est donc plus une condition préalable.
Les méthodes qu’ils utilisent pour entrer en contact avec le monde spirituel sont celles employées par les moines mystiques de l’église catholique, ces mêmes méthodes occultes étant également utilisées par les Bouddhistes et les Hindous.
L’Evangile est fondé d’une manière immuable sur les Ecritures. En conséquence, il ne peut changer, à moins qu’il devienne « un autre évangile ». Je crois, dit le pasteur Oakland, que c’est précisément ce qui est en train d’arriver à « l’église émergente ».

3. Les signes alarmants de « l’église émergente »
Le pasteur Roger Oakland nous en donne les signes avertisseurs :
• Les Ecritures ne sont plus l’autorité suprême de la foi chrétienne.
• La place centrale de l’Evangile de Jésus-Christ est remplacée par des méthodes humaines mettant en avant la croissance de l’église et un évangile social.
• De plus en plus d’importance est placé sur le fait d’établir le royaume de Dieu maintenant, et de moins en moins sur les avertissements des Ecritures à propos du retour imminent de Jésus-Christ et du jugement à venir.
• L’enseignement selon lequel Jésus-Christ dirigera et régnera pendant la période du millenium est considéré par eux comme n’étant pas biblique et hérétique.
• L’enseignement disant que l’Eglise a pris la place d’Israël et qu’Israël n’a plus de signification prophétique est souvent accepté parmi eux.
• L’enseignement que le livre de l’Apocalypse ne fait pas référence au futur, mais à un passé déjà accompli.
• Une forme de christianisme expérimental et mystique commence à être recommandé comme une méthode pour atteindre la génération postmoderne.
• Alors que l’autorité de la Parole de Dieu est sapée, les images et expériences sensuelles sont considérées comme la clé pour expérimenter et connaître Dieu.
• Ces expériences comprennent : les icônes, les bougies, l’encens, la liturgie, les labyrinthes (marche circulaire religieuse, mystique et occulte du Moyen Age pour se purifier et expérimenter Dieu), la prière contemplative (pratique occulte qui consiste à faire le vide dans ses pensées pour ensuite les remplacer par une visualisation de la personne de Christ), les sacrements et plus particulièrement le sacrement de l’eucharistie.
• Il semble y avoir un fort accent sur l’œcuménisme indiquant qu’un pont est en train d’être établi conduisant vers une unité avec l’église catholique romaine.
• Quelques évangéliques protestants disent même que la Réforme a été trop loin.
• Les membres des églises qui remettent en question ou qui résistent à ces nouveaux changements que leur pasteur est en train d’installer sont réprimandés et même, dans certains cas, exhortés à partir.
Le pasteur Roger Oakland souligne que cette nouvelle orientation, en s’écartant des Ecritures en faveur d’une réinvention du christianisme, a frappé comme une avalanche un très grand nombre de dénominations évangéliques. Peu d’enseignants bibliques ont vu cette avalanche arriver. Maintenant qu’elle est là, ils réalisent encore moins qu’elle s’est installée au milieu de nous.
La mode actuelle nous montre que l’histoire se répète sans cesse. Plus la Parole de Dieu est négligée, plus le nombre des expériences mystiques augmente, d’autant plus que ces expériences sont présentées de telle façon qu’elles parviennent facilement à convaincre ceux qui ne seraient pas sur leur garde. Ce nouveau christianisme se résumerait désormais à sentir, toucher et voir Dieu.
En d’autres termes, le chemin étroit menant au ciel que Jésus a proclamé est progressivement abandonné pour suivre un chemin plus large préconisant des pratiques occultes religieuses et païennes. J’appelle cette réinvention un « christianisme babylonien » dit le pasteur Oakland.
Il conclut son article en déclarant que l’apostasie annoncée dans la Bible est bel et bien à l’œuvre maintenant, exactement comme les Ecritures l’ont prédit. Cela veut dire que cette tendance actuelle n’est pas prête à disparaître. Il nous incombe donc de continuer de proclamer la vérité patiemment et avec persistance, au sein même de la séduction présente.
C’était là le message de Paul à Timothée. Que devait-il faire ? : « Il devait redresser avec douceur ses adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à leur volonté » (2 Ti 2:25,26).
Celui qui abandonne la vérité de Dieu, renonce au Dieu de vérité.
(Extrait de la brochure N°5 "L'amour de la Vérité", "Faites des disciples" de Samuel et Dorothée Hatzakortzian