jeudi 14 octobre 2010

TROP SPIRITUELS POUR AIMER? par Ilrevientbientot


Un jour, des enfants mourraient de faim dans une zone reculée d’Afrique, puis le jour d’après, une SDF décédait dans la rue dans la plus grande indifférence. Des jours hélas ordinaires, où la souffrance défile sur le podium de l’humanité, tandis que quelque part dans le public, des chrétiens observent, inertes.

Vous souvenez vous du bonheur ? Il était apparu dans le visage sale d’une orpheline de guerre, lorsqu’un homme vaincu par l’amour venait la délivrer du tourment de la misère, ou encore au sein d’une communauté opprimée et dévastée, lorsqu’un homme leur apportait des vivres et de la dignité.

Avons-nous été faits prisonniers des murs ? Comment l’ivresse du confort et de la satisfaction personnelle, ont envahi nos cœurs, au point que la détresse permanente ait un parfum d’habitude. Tout le monde veut prêcher, mais combien veulent aimer ? Combien veulent se dessaisir d’eux-mêmes pour enrichir les autres, d'un sourire, de compassion, de biens? Tout le monde veut avoir raison, c’est le coup d’état du Moi sur l’Eglise. A perte de vue, l’indifférence, le refroidissement, la dureté, la rudesse, l’insensibilité sur fond d‘idéologie religieuse. Des pasteurs nous passent la pommade, nous réhabilitent, quand même le monde qui devait être témoin de notre lumière et de notre saveur a été contraint de briller lui-même par sa générosité, d’aimer à notre place par sa dévotion.

Nous avons raison de mépriser les horreurs du catholicisme, autant doctrinales que pratiques, mais ce sont eux qui nourrissent les pauvres, recueillent les opprimés, renoncent pour beaucoup à leur confort et partent à la conquête du bonheur d’autrui. Peut-être le Seigneur leur fera -t-il la grâce, de le connaitre véritablement et d’être sauvés par la foi, mais nous qui sommes censés le connaitre, avons-nous été vaincus par l’individualisme et l’amour du monde ? Bien sûr qu’il y a des chrétiens mobilisés sur le terrain social, et merci Seigneur pour ces frères, mais on les compte. Il serait hâtif de prétexter le manque de ressources pour se justifier de notre tiédeur à l’ égard d’autrui. Tous ne peuvent pas donner dans des causes missionnaires, mais la charité est un style de vie, non pas un évènement ponctuel. La charité est aussi dans la douceur, dans l’humilité, dans la patience, dans la maitrise de soi, dans le pardon, dans l’amour, puisque ce sont les autres qui en bénéficient… Pourquoi avons-nous cessé de soupirer après ces choses comme nous soupirons après le reste ? Sommes-nous trop spirituels pour aimer ? 

Parmi les millions de chrétiens qui se lèvent chaque matin, combien ont un cœur tourné vers autrui, brûlant du désir d’aider quelqu’un, de soutenir celui-ci, d’exhorter celui-là dans l’effacement et la dévotion ? S’il fallait organiser un putsch au sein de l’évangile de prospérité, cela consisterait à récolter toutes ces richesses pour autrui, pour les frères, les pauvres, les opprimés. Ce serait de tourner l’attention vers le prochain. C’est utopique je sais, mais sachons que l’un des échecs de l’évangélisation se trouve aussi dans cette cupidité chrétienne immorale qui ne passe pas inaperçue aux yeux des inconvertis.

Les mondains de  presque toutes les religions s’accordent à dire que Jésus est Amour et qu’il a été un exemple. L’homme, même dans sa nature déchue peut reconnaitre ce qui est Bon et le nommer comme tel. Si nous devions sonder les incroyants et les laisser s’exprimer sur les chrétiens, il faudrait s’attendre à une hécatombe fortement justifiée. C’est une chose que le monde nous rejette à cause du témoignage authentique de Christ, c’en est une autre d’être recrachés de la bouche d’un monde inique qui ne voit en nous aucun modèle ni aucune étincelle ! Qu’en sera-t-il lorsque nous comparaitrons devant le Dieu Saint ? 

Avouons-le, la plupart du temps, lorsque nous rentrons dans une église, il n’est pas question du bien que l’on pourrait faire à autrui, ni de mettre au centre les frères indigents pour leur apporter du soutien, ni même de mourir à nous-mêmes au détriment d’une vie dédiée aux autres. Nos cœurs ne semblent plus vibrer pour cet aspect humble et dépouillé du christianisme; le christianisme de la compassion, du renoncement et de l’amour.

 En observant les dix commandements que Dieu a donnés à Moise, nous remarquons que sur les dix, il y en a sept qui constituent un ensemble de règles devant garantir la paix d’autrui. Lorsque Jésus résumait la loi dans le Nouveau Testament, l’accent fût encore mis sur l’amour que nous devons porter aux hommes. C’est cet aspect du christianisme qui tend aujourd’hui à disparaitre pour laisser la place à des doctrines qui destituent autrui et qui valorisent le Moi.

Actes 20.35

 Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.

Trop de chrétiens s’attendent à recevoir. De Dieu, ils attendent la bénédiction, des hommes, ils attendent la considération. Si nous devions encore une fois réaliser un sondage afin de connaitre le nombre de chrétiens qui se réunissent dans les assemblées pour donner, que ce soit de l’amour, de l’attention, du soutien ou de l’argent aux frères, quels résultats devrions-nous craindre!

 Nous voulons restaurer l’aspect miraculeux de la Bible à coup de pentecôtisme et de charismatisme, nous sommes assoiffés de ces grands signes et prodiges, et ne regardons plus suffisamment aux dons cachés dans un tempérament doux qui restaure l’âme, les miracles d’un cœur qui pardonne, le signe de l’humilité, si spectaculaires. Ce qui ne peut pas être contrefait par Satan, c’est pourtant bien cela, l’amour d’1 Corinthiens 13 qui est patient, plein de bonté, n'est pas envieux, ne cherche pas à se faire valoir, ne s'enfle pas d'orgueil, ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son propre intérêt, ne s'aigrit pas contre les autres, ne trame pas le mal, que l'injustice attriste, que la vérité réjouit, qui pardonne en toute occasion, fait confiance, espère, persévère, et qui n’aura pas de fin.

L’amour est tellement central que même les ennemis doivent en être entourés et 1 pierre 4.8  nous dit : « Mais surtout, ayez entre vous un fervent amour: car l’amour couvrira une multitude de péchés. »

  Vous remarquerez que bien que Benny Hinn prétende faire des miracles et bien que certains chrétiens disent avoir réellement expérimenté quelque chose de miraculeux durant ses croisades, le monde ne se tourne pas vers Christ pour autant. Le péché ne recule pas, l’amour ne grandit pas. On entend de la musique retentir et l’on voit l’agitation gagner les stades tandis qu’ensuite, tout s’éteint, l’émotion disparait et le monde demeure intacte. Comment influencer le monde durablement ? En étant comme Jésus, dans nos caractères, dans nos mœurs, dans nos pensées. L’accent a cessé d’être mis sur ces choses, et ce serait pourtant une manière puissante de témoigner de Christ à un monde égoïste et individualiste.

 Au lieu de nous dire : « Allez et dominez le monde, vous êtes des princes, vous devez vous enrichir et dominer le monde » les prédicateurs devraient dire : « Vous êtes sur la terre avec un but, refléter Christ, prêcher Christ tout en étant comme lui, et à votre amour, le monde saura que vous êtes ses disciples et entendra le message du salut. » Au lieu de dire : « Habillez vous en gangster et rappez comme eux » ils devraient dire «  Montrez leur l’exemple biblique, montrez leur qu’il y a autre chose, de pur, de saint, ne vous laissez pas envahir par leur culture mais mettez en avant la vôtre.» 

Si seulement le monde pouvait voir se distinguer un groupe de croyants pieux, aux mœurs irréprochables, désintéressés des biens de ce monde, si les femmes «  libérées » de cette génération pouvaient voir apparaitre ces épouses pieuses, chastes et soumises, tout cela constituerait une évangélisation puissante. Ils verraient Christ en nous, ce serait merveilleux, miraculeux, nous serions la lumière du monde. 

Je me souviens d’un jour où j’ai dû attendre un long moment à la poste afin d’être servie, et une fois au guichet, la dame m’expliqua que je m’étais trompée de ticket et que je devais recommencer à zéro. Les français sont connus pour se plaindre, c’est culturel, et je détenais un moyen clair de manifester les mœurs des citoyens des cieux, la maitrise de Soi, la patience et la douceur. Au lieu de cela je déchirais le ticket en deux, murmurait entre les dents, pour ensuite sortir de la salle en maugréant. Quelle piteuse démonstration des fruits de l’Esprit ! Tant de fois nous manquons l’occasion de propager les mœurs de Christ autour de nous. Vous me direz : « c’est dur ! », je vous répondrai que vous avez tout à fait raison et que c’est la raison pour laquelle la Bible nous dit de prier sans cesse sans se relâcher. 

Ephésiens 4 1-3

 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix

Tant de fois nous avons prié ainsi : « Seigneur, ta parole dit que si nous demandons nous recevrons, et bien bénis moi Seigneur avec un emploi, une maison… » Bien peu de fois avons-nous dit : « Seigneur, ta parole dit, que si nous demandons nous recevrons, donne- moi  ton caractère

Dans l’évangile de prospérité où pour être béni il suffit de semer, indépendamment de la volonté du Seigneur, combien ont déjà semé pour ressembler à Christ et être pieux ? Bien que cette démarche soit erronée, il serait intéressant de savoir si un chrétien a déjà semé pour avoir les fruits de l’Esprit. Il aurait été dans l’erreur mais au moins, aurait aspiré à des choses louables et éternelles.

Si les chrétiens doivent infiltrer la société pour attirer son attention sur Christ, ce n’est pas en se présentant à la présidence, ou en adoptant leur style de musique mais plutôt en manifestant le caractère de Christ dans la vie de tous les jours, en ajoutant à cela l’évangélisation traditionnelle. 

Supposez qu’un matin, dans le métro, vous voyiez un SDF se faire renverser par une foule de travailleurs exténués par leur mendicité incessante. Supposez que tandis que le SDF git au sol dans l’indifférence générale, vous braviez la honte et sortiez de la bulle confortable qu’est l’indifférence pour lui tendre la main et le relever. Ce serait là une sorte d’évangélisation car les consciences des autres seraient jugées et vous témoigneriez de l’amour pour autrui, enseigné par notre Seigneur. Je pourrai multiplier les exemples, mais tout cela a pour but de nous sensibiliser. Il n’y a rien de mal à débattre de choses bibliques, à être actif pour le royaume, mais si je n'ai pas l’amour, je ne suis rien. 1 cor 13.2
Peut-être devrions nous remettre l’amour à la première place dans tout ce que nous entreprenons et alors verrons nous réellement Christ être glorifié au milieu de nous, simplement par nos mœurs, par la mise en pratique de l’amour biblique, tel ce chandelier éclairant un monde certes déchu mais encore assez lucide pour distinguer ce qui brille de ce qui a cessé de le faire.

lundi 11 octobre 2010

La marche par l’esprit: petit aide-mémoire pratique. Henri Viaud Murat

Les choses de Dieu sont simples, une fois qu’on les a comprises! Voici un petit aide-mémoire pratique de la marche par l’esprit!

« Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Galates 5: 16).

Conditions préalables pour marcher par l’esprit:

A. Être né de nouveau en Jésus-Christ. Pour cela, nous devons:
- Ecouter le message de l’Évangile: « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3: 21-24).
- Être convaincu de péché, de justice et de jugement par le Saint-Esprit (Jean 16: 8).
- Avoir le coeur vivement touché (Actes 2: 37).
- Recevoir Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur personnel (Jean 1: 12).
La nouvelle naissance est un acte souverain de Dieu. C’est Lui qui fait passer le pécheur repentant par une nouvelle naissance. Sans cette nouvelle naissance, personne ne peut voir ni entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3: 3, 5). 

Pour être sauvé, il n’y a qu’une seule condition à remplir: se repentir de ses péchés, et recevoir Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur. Le brigand sur la croix a eu directement accès au Paradis, parce qu’il a simplement reconnu ses péchés devant le Seigneur Jésus, et qu’il s’est tourné avec foi vers Lui pour être sauvé.

Toutefois, marcher par l’esprit est un commandement que le Seigneur Jésus adresse à Son Eglise, qui est Son Epouse, et qui doit donner, tant qu’elle est sur cette terre, un témoignage digne du Seigneur. Elle doit marcher comme Jésus a marché. Le Seigneur Jésus veut faire de tous ceux qui ont cru en Lui des disciples, et pas seulement des convertis. Seul un disciple peut apprendre du Seigneur à marcher par l’esprit sur cette terre.

« Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8: 30-32). Pour être sauvé, il faut donc être libéré de la culpabilité du péché, et passer par une nouvelle naissance.

Toutefois, être sauvé ne suffit pas, sur cette terre, pour marcher « automatiquement » par l’esprit. Pour marcher par l’esprit, il faut que, dans notre vie pratique, nous sachions aussi comment être délivrés de la puissance et de l’emprise du péché. Pour cela, nous devons être libérés de tous les mensonges de l’ennemi. Nous devons demeurer dans la Parole du Seigneur, qui est la Vérité. C’est pour cela que Jésus a dit à Ses disciples:
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28: 19-20).

« Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1: 4-5).

En plus du salut par la foi en Jésus, si nous voulons marcher par l’esprit sur cette terre, nous devons donc remplir deux conditions essentielles:

B. Être baptisé d’eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

C. Être baptisé du Saint-Esprit.
Être baptisé d’eau et d’Esprit, c’est simplement obéir aux tout premiers commandements qui nous sont donnés par le Seigneur. Peut-on espérer aller jusqu’au bout avec le Seigneur, sur cette terre, c’est-à-dire marcher par l’esprit, si nous n’obéissons pas aux premiers commandements qu’Il nous donne pour y parvenir?

Le baptême d’eau représente notre mort et notre résurrection en Christ. En esprit, nous sommes déjà morts à notre vie passée, et entièrement ressuscités à une vie nouvelle. C’est le baptême d’eau par immersion qui représente cette réalité spirituelle qui est déjà la nôtre en Christ. Et le baptême du Saint-Esprit nous est donné pour nous permettre d’atteindre progressivement la perfection pratique qui est déjà la nôtre dans notre esprit régénéré.

Être baptisé du Saint-Esprit signifie « être rempli du Saint-Esprit. » Tous ceux qui sont nés de nouveau en Jésus-Christ ont déjà le Saint-Esprit et sont scellés de l’Esprit. Mais tout ne sont pas remplis de l’Esprit. Car tous les Chrétiens nés de nouveau n’ont pas accepté de se consacrer entièrement au Seigneur, pour faire toute Sa volonté. Tous ne désirent pas ardemment être remplis de l’Esprit.

Pour être rempli de l’Esprit, nous devons vouloir obéir à Dieu en toutes choses, demander à Dieu de nous remplir de Son Esprit, et croire qu’Il nous a remplis dès que nous Lui avons demandé. C’est aussi simple que cela! « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11: 13).

« Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5: 32).

Ainsi, nous pouvons être remplis de l’Esprit dès que nous l’avons demandé à Dieu avec foi. Mais, par la suite, à mesure que nous avancerons fidèlement avec le Seigneur, le Seigneur continuera à nous remplir de plus en plus de Son Esprit. Le vrai baptême de l’Esprit est donc toujours permanent, progressif et évolutif.

Dans l’Église primitive, tous les nouveaux convertis étaient baptisés d’eau et d’Esprit dès le premier jour de leur conversion. Ils restaient encore plus ou moins charnels. Mais ils possédaient tous l’équipement nécessaire pour devenir de moins en moins charnels et de plus en plus spirituels. Les disciples ne devaient donc négliger aucun des moyens d’édification spirituelle que le Seigneur mettait à leur disposition, afin de grandir dans la maturité spirituelle.

« Être édifié » signifie toujours devenir moins charnel et plus spirituel. Pour cela, les disciples devaient persévérer dans quatre pratiques fondamentales:
« Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2: 41-42).

L’enseignement des apôtres était destiné à leur faire connaître la Vérité en toutes choses. Cet enseignement des apôtres nous est donné tout d’abord dans les Actes des Apôtres, mais surtout dans toutes les épîtres de Paul, Pierre, Jean, Jacques, Jude, etc… Ce sont ces épîtres qui constituent l’enseignement des apôtres. Cet enseignement des apôtres n’était pas destiné aux païens, ni aux Chrétiens qui voulaient se contenter du pardon de leurs péchés par la foi en Jésus-Christ. Mais il était destiné aux disciples qui voulaient apprendre à marcher par l’esprit.

La communion fraternelle consistait à vivre une vie de famille avec tous les disciples géographiquement proches. Les Chrétiens se réunissaient en petits groupes informels, dans les maisons. Ils pouvaient parfois tous se réunir dans des bâtiments publics ou au grand air, dans certaines occasions particulières. Ils n’avaient aucune cérémonie particulière, aucun rite, aucune liturgie. Ils vivaient leur foi simplement, se soutenaient mutuellement et partageaient librement leurs ressources et leurs richesses.

La « fraction du pain » consistait tout simplement à partager ensemble certains repas. C’est à la fin de ces repas qu’ils « rompaient le pain et buvaient la coupe, » comme le Seigneur le leur avait ordonné, pour « commémorer Sa mort jusqu’à ce qu’Il vienne. » Tout cela se faisait dans la plus grande simplicité.

Enfin, ils persévéraient dans les prières: prière solitaire, prière en groupe, prières avec l’intelligence (en langue intelligible), et prières par l’esprit (1 Corinthiens 14: 15). La prière « par l’esprit, » dans l’enseignement de l’apôtre Paul, est la prière en langues, faite pour l’édification personnelle (1 Cor. 14: 4). Le Seigneur Lui-même a promis à tous ceux qui croiraient en Lui qu’ils parleraient de nouvelles langues (Marc 16: 17).

C’est aussi au cours de ces réunions et de ces prières que les disciples exerçaient également tous les dons spirituels, selon la direction de l’Esprit, afin que l’Eglise en soit édifiée. Tous ces moyens d’édification sont toujours à la disposition de tous les Chrétiens, et la volonté du Seigneur est que tous puissent les utiliser avec abondance, afin de progresser dans la vie de l’Esprit et dans l’apprentissage de la marche par l’esprit.

Les vérités fondamentales qui nous permettent d’apprendre à marcher par l’esprit.
Apprendre à marcher par l’esprit n’est pas une œuvre humaine. C’est l’oeuvre du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu en nous. Nous ne pouvons marcher par l’esprit que par la foi en Christ en en Sa Parole. « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10: 17).

Nous devons non seulement entendre la Parole de Christ, ou de Dieu, mais aussi la comprendre. Nous devons aussi veiller à ce que cette Parole ne tombe pas dans un coeur rempli de pierres, et à ce qu’elle ne soit pas étouffée par les ronces et les épines. Mais cette Parole divine doit tomber et se planter dans une bonne terre, dans un « coeur honnête et bon » qui la retient avec persévérance, et qui lui permet de porter tout son fruit.

C’est le Seigneur qui, dans Sa grâce, nous donne ce « cœur honnête et bon, » par notre nouvelle naissance en Christ. Nous devons apprendre à reconnaître et à ne plus écouter les sollicitations de la chair, et comprendre que Christ, par Son œuvre toute suffisante à la croix, nous a donné une pleine victoire sur le péché. Nous devons apprendre à nous saisir de la victoire de Christ, et savoir de quelle manière l’appliquer dans notre vie pratique.

Notre foi doit donc s’appuyer sur notre compréhension claire d’un certain nombre de vérités bibliques fondamentales. Si ces vérités sont floues, ou sont mal comprises, notre foi sera faible et vacillante. Si la Vérité s’impose clairement à notre compréhension spirituelle, notre foi sera forte.

Quelles sont les vérités fondamentales qu’il nous est nécessaire de comprendre pour apprendre à marcher par l’esprit? Elles sont peu nombreuses, mais absolument essentielles à connaître.


1. Nous devons bien comprendre en quoi consiste notre nouvelle naissance en Christ.
L’homme est composé de trois parties: l’esprit, l’âme et le corps. Paul a écrit aux Thessaloniciens:
« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera » (1 Thessaloniciens 5: 23-24).

L’apôtre Paul explique par ailleurs que l’esprit est notre « homme intérieur, » (Romains 7: 22; 2 Cor. 4: 16; Ephésiens 3: 16).
Notre « homme extérieur » est notre corps physique visible. Notre esprit, ou notre « homme intérieur, » est le « double » exact de notre corps physique, mais sur le plan spirituel. En fait, c’est plutôt notre « homme intérieur » qui est notre être véritable, et notre corps physique qui est le « double extérieur » de notre homme intérieur.

Notre « homme intérieur, » notre esprit, possède donc une forme spirituelle qui correspond exactement à la forme de notre corps physique. Notre esprit est un homme complet, avec une tête, des bras, des jambes, des yeux, des mains, des pieds, etc… Cet « homme intérieur » possède des pensées, des sentiments, une volonté…

Notre esprit ne meurt pas. Après notre mort physique, notre esprit entre dans l’éternité. S’il est sauvé, il entre consciemment dans le Royaume de Dieu. S’il est perdu, il entre consciemment dans le royaume de Satan.

Lorsqu’un Chrétien passe par la mort physique, son esprit sort de son corps, et va immédiatement au Paradis, dans l’attente de la résurrection des corps. Ce Chrétien se retrouve aussitôt consciemment dans son esprit régénéré, et il réalise alors la perfection absolue de son esprit. Beaucoup doivent regretter de ne pas avoir eu cette révélation plus tôt, sur la terre! Cela aurait changé beaucoup de choses pour leur vie pratique!

La plupart des hommes ignorent qu’ils possèdent un esprit. Les Chrétiens le savent, par la Parole de Dieu, mais ils ignorent pour la plupart quelle est la qualité de cet homme intérieur. L’esprit de l’homme perdu est coupé de Dieu et plongé dans les ténèbres spirituelles. Il est « mort, » au sens qu’il est coupé de Dieu, seule Source de la Vie éternelle. Il vit, mais dans la mort.

Lorsqu’un homme se repent et croit en Jésus-Christ, le sang de Jésus efface tous ses péchés. Mais, en outre, et surtout, Dieu fait passer son esprit par une nouvelle naissance. Il re-crée à neuf cet esprit, dans la sainteté, la justice et la perfection divines, à l’image même du Seigneur Jésus.
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5: 17).

C’est uniquement dans notre esprit régénéré, dans un premier temps, que toutes choses anciennes sont passées, et que toutes choses sont devenues nouvelles. « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Cor. 5: 21).

C’est notre esprit régénéré, notre « homme nouveau, » qui est devenu « justice de Dieu en Christ »! L’apôtre Paul demande aux Ephésiens de se revêtir de « l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Eph. 4: 24).

Notre esprit régénéré est réellement un « homme nouveau » complet, créé, au moment de la nouvelle naissance, « à l’image même de Dieu, » tout comme Adam au commencement. Nous savons que Christ est l’image de Dieu le Père (Col. 1: 15). Dans notre esprit régénéré, qui est notre nouvelle nature en Christ, nous sommes l’image même de Christ, notre modèle parfait (Col. 3: 10)! Nous sommes créés dans une justice et une sainteté parfaites, celles que produit la Vérité! Quand Jésus crée quelque chose ou quelqu’un, Il le crée parfait!

C’est cet « homme nouveau » qui est en Christ, et qui est déjà « assis en Christ dans les lieux célestes, » à la droite de Dieu! (Ephésiens 2: 6).
Nos yeux doivent donc s’ouvrir à la grandeur de la grâce de Dieu qui, par notre nouvelle naissance, nous a donné une identité entièrement nouvelle en Christ. Il a fait de nous des êtres nouveaux, rachetés, re-créés, saints, purs, justes et parfaits en Christ! Nous sommes « un seul esprit » avec Christ, participants de la nature divine, appelés à être remplis de toute la plénitude de Dieu!

Notre esprit régénéré n’a pas besoin de se sanctifier ni de se perfectionner. Il est déjà saint et parfait. Il faut simplement que nous connaissions la vérité, que nous nous l’approprions par la foi, et que nous commencions à nous voir tels que le Seigneur Jésus dit que nous sommes en Lui, dans notre nouvelle nature et notre nouvelle identité. C’est la vérité la plus importante à connaître pour commencer à marcher par l’esprit!

2. Nous devons bien faire la différence entre le « vieil homme, » et « l’homme nouveau. »
Puisque notre esprit, notre « homme intérieur, » est notre nature réelle, nous pouvons comprendre à présent que notre « vieil homme » était notre esprit non régénéré, notre esprit tel qu’il était avant que nous passions par une nouvelle naissance. En revanche, notre « homme nouveau » est notre esprit régénéré, une fois qu’il est passé par une nouvelle naissance.
Notre « vieil homme » est mort et enterré en Christ, et il a été remplacé par « l’homme nouveau. » Nous ne pouvons pas posséder à la fois deux esprits de nature opposée! Ou bien nous ne sommes pas nés de nouveau, et notre esprit est toujours un « vieil homme, » ou bien nous sommes nés de nouveau, et le vieil homme n’existe plus, ayant été remplacé par un homme nouveau en Christ! C’est l’un ou l’autre!
Fondamentalement, le Chrétien né de nouveau ne peut donc pas posséder deux natures opposées en même temps, une « mauvaise nature, » qui serait sa « nature humaine » corrompue et pécheresse, et une « bonne nature, » qui serait sa nouvelle nature en Christ. Le Chrétien né de nouveau ne possède qu’un seule nature, sa nouvelle nature, son « homme nouveau, » qui est son esprit régénéré.

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6: 3-7).

Notre « vieil homme » a bien été crucifié avec Christ. Quand Christ est mort, nous sommes morts avec Lui, et quand Il est ressuscité, nous sommes aussi ressuscités en Lui et avec Lui.
Christ nous a acquis une résurrection complète de notre esprit, de notre âme et de notre corps. Mais, au moment de notre nouvelle naissance, seul notre esprit, notre homme intérieur, passe par cette nouvelle naissance. Qu’en est-il donc de notre âme et de notre corps physique?

3. Nous devons bien comprendre ce qu’est notre âme.
Les Chrétiens régénérés ne vivent pas encore consciemment au niveau de leur esprit. Nous devons nous approprier une réalité spirituelle, mais nous ne pouvons pas encore la voir de nos yeux terrestres! Notre âme est notre « être psychologique conscient, » qui n’est donc pas encore fixé entièrement au niveau de notre esprit. Nous pouvons donc définir l’âme comme notre « être intérieur ordinaire conscient. »
Ce n’est qu’au moment de la mort physique que nous passons consciemment au niveau de notre esprit. C’est dans notre esprit que nous devenons alors conscients de nous-mêmes, et du monde spirituel qui nous entoure. Après la mort, l’âme et l’esprit sont donc parfaitement unis, alors que ce n’est pas le cas sur la terre.

Dans le ciel, notre âme ne subit plus aucune influence négative de la chair. Tandis que, sur la terre, notre âme subit ces influences, dont elle doit être débarrassée pour pouvoir être sanctifiée. Sur la terre, si notre esprit régénéré est saint, pur et parfait, notre âme ne l’est pas encore. Dans notre être conscient, nous sommes encore encombrés par une foule de pensées, croyances, convictions, sentiments, volontés, habitudes, etc…, qui ont été façonnés par notre vie passée de péché, par notre éducation, notre hérédité, et tout ce que nous étions dans notre personnalité, jusqu’au moment de notre nouvelle naissance.

Si le vieil homme est mort, il a eu le temps de nous façonner une « vieille » personnalité, ou encore l’identité que nous croyons encore être la nôtre au moment où nous naissons de nouveau en Christ. Le vieil homme, en d’autres termes, a laissé beaucoup de traces dans notre âme. Nous devons donc, par la foi, « changer de personnalité »! Nous ne devons plus nous regarder comme celle ou celui que nous avions toujours connu dans le passé. Nous devons découvrir quelle est notre nouvelle identité en Christ, et nous y installer par la foi!

Cela prend plus ou moins de temps, selon notre amour pour la Vérité, et l’enseignement que l’on reçoit. Mais nous devons connaître la Vérité qui nous affranchit! Nous devons absolument prendre du recul par rapport à « celui » que nous avions toujours connu, et qui est mort en Christ, pour découvrir « celui » que nous sommes à présent, et qui est vivant en Christ!

Pour cela, notre âme doit passer par une purification et un renouvellement complet. Par l’action du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu, le Seigneur met en lumière tous les mensonges auxquels nous pouvons être encore attachés, pour les remplacer par Sa Vérité. C’est ce processus que la Bible appelle « sanctification. »
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12: 2).
« Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Cor. 10: 4-5).

« Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur coeur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d’impureté jointe à la cupidité. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4: 17-24).

Le « vieil homme » est mort, mais nous devons nous débarrasser de toutes les forteresses qu’il avait patiemment construites au cours de notre vie de péché passée! Nous devons nous dépouiller de tous les restes de ce cadavre! Nous devons être renouvelés dans l’esprit de notre intelligence! Nous devons nous revêtir de ce nouvel homme que nous sommes véritablement en Christ!

4. Nous devons bien comprendre ce qu’est la « chair. »
Le véritable conflit que nous pouvons ressentir « en nous » ne se produit pas entre le « vieil homme » et « l’homme nouveau, » puisque le vieil homme est mort, et que nous sommes devenus un homme nouveau en Christ. Mais ce conflit que nous ressentons en nous, après notre nouvelle naissance, se produit entre la chair et l’esprit.
Paul définit la chair comme une « loi de péché et de mort » qui habite dans nos membres, dans notre corps physique. Cette « loi de péché et de mort » doit être bien distinguée de la chair physique proprement dite. Notre corps physique n’est pas mauvais en soi, puisqu’il peut être un instrument de l’esprit. Mais c’est cette loi de péché et de mort qui est mauvaise, quand elle nous contrôle. Nous devons apprendre à être libérés de cette loi.

Marcher par l’esprit, c’est laisser le Saint-Esprit, au travers de notre esprit régénéré, nous contrôler dans tous les aspects de notre vie pratique. Pour cela, nous devons savoir de quelle manière « réduire à l’impuissance » la loi de péché et de mort qui habite dans nos membres, et qui y habitera jusqu’à notre mort physique, ou jusqu’au retour du Seigneur Jésus.
Si beaucoup de Chrétiens croient que leur « vielle nature » est encore vivante, c’est qu’ils ne comprennent pas, ou qu’ils ignorent, que ce qu’ils ressentent encore de mauvais « au-dedans d’eux, » dans leurs pensées, leurs sentiments et leur volonté (dans leur âme), ne provient pas de leur vieille nature de péché, puisque celle-ci est morte en Christ, mais provient de cette puissance de péché et de mort qui continue à habiter dans leurs corps.

La chair profite donc de leur ignorance pour leur faire croire que leur « vieil homme » est « ressuscité » ou encore vivant, et que ce « vieil homme » est toujours leur nature humaine, leur nature de péché. S’ils croient que leur nature de péché est encore vivante, et qu’elle leur appartient toujours, comment peuvent-ils donc en être délivrés?

Toutes les versions modernes de la Bible sont fautives à cet égard, en raison de l’ignorance des traducteurs. Par exemple, voici ce qui est écrit dans la version Segond 21:
« Voici donc ce que je dis: marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de votre nature propre » (Galates 5: 16).
« En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine » (verset 17).
« Les oeuvres de la nature humaine sont évidentes… » (verset 19).
Ainsi, partout où, dans le texte grec, Paul avait écrit « la chair, » ces traducteurs bien mal inspirés ont traduit « votre nature propre, » ou « la nature humaine. » Quelle erreur tragique! Quel aveu d’ignorance de l’oeuvre de la croix! Quel scandale!

Ces traductions enfoncent les lecteurs dans l’idée fausse que la chair est toujours leur nature propre, leur nature humaine de péché! Comment, dans ces conditions, les Chrétiens peuvent-ils donc s’identifier à leur nouvelle nature sainte, pure et juste?
Dans la Psychologie des hommes, un être humain qui possède en même temps deux natures complètement opposées est un malade mental grave! Ces traductions modernes ont donc tendance à faire des Chrétiens nés de nouveau de véritables schizophrènes spirituels! Nous vivons vraiment des temps d’apostasie! Malheur à ceux qui tordent la pure Parole de Dieu!

Ainsi, la chair n’est plus notre « nature humaine, » mais elle est une « loi (ou une puissance) de péché et de mort » qui habite toujours dans notre corps physique, même après notre nouvelle naissance dans l’esprit. Mais cette loi de péché et de mort peut être complètement désactivée, ou rendue impuissante, si nous activons la « loi de l’esprit de vie » qui est en Jésus-Christ, et qui est aussi dans notre esprit régénéré!

« Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?… Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!… Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 7: 22- 8: 2).

Dans le passage ci-dessus, l’expression « qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit » a été coupée dans la plupart des versions modernes. Tant que nous marchons selon la chair, nous restons sous la condamnation.
L’apôtre Paul était esclave de la loi du péché et de la mort, qui était dans ses membres. Mais, lorsqu’il a compris l’oeuvre de Christ et la puissance de la croix, il a aussi compris qu’il avait été libéré de cette loi de péché et de mort, par la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ.

5. Nous devons bien comprendre que la croix nous a libérés de la loi du péché et de la mort.
Comment Paul a-t-il été libéré de la loi de péché et de mort, et comment a-t-il activé la loi de l’esprit de vie? En réalisant que, par Sa mort, Christ nous a fait mourir au péché et à sa loi tyrannique, et que, par Sa résurrection, Christ nous a donné un esprit nouveau, et nous a définitivement établis en Lui dans les lieux célestes, dans un Royaume divin où ni la chair ni le péché n’ont plus accès!

Nous devons connaître cette vérité, et nous installer par la foi dans notre position céleste en Christ! Nous devons savoir qui nous sommes à présent, par la grâce infinie de Dieu, dans notre nouvelle nature céleste, et nous revêtir une fois pour toutes de notre nouvelle identité!

Tout le problème des Chrétiens encore vaincus par le péché réside uniquement dans le fait qu’ils ignorent la puissance de la croix. Ils ignorent leur nouvelle identité en Christ! Ils ignorent leur position céleste en Christ! Ils continuent à se voir comme ils étaient avant leur nouvelle naissance! Ils continuent à lutter contre une puissance dont Christ les a déjà complètement libérés!
Imaginons que nous allons visiter un grand Aquarium, où nous pouvons contempler toutes sortes de créatures hideuses et dangereuses dans leurs aquariums respectifs. Nous pouvons même voir, au travers d’un couloir en verre ou en plastique blindé, de gros requins passer autour de nous! Ces grosses bêtes sont toujours aussi impressionnantes, mais il y a entre elles et nous un épais blindage qui nous protège et les rend inoffensives!

Il en est exactement de même pour la chair! La chair est cette « grosse bête » toujours aussi dangereuse! Mais entre elle et nous, il y a « l’épais blindage » de la croix et de la mort de Jésus! Les Chrétiens qui ignorent la Vérité sont toujours comme ces petits enfants qui circulent dans ce tunnel blindé, et qui sont cependant toujours terrorisés par ces requins, parce qu’ils s’imaginent à tort que ces derniers pourraient leur faire du mal! 

Regardons la Vérité en face! Christ nous a transportés dans un Royaume divin où rien de ce qui provient de Satan, des démons, de la chair et du monde ne peut nous détruire, si nous savons quelle est notre nature nouvelle et notre position en Christ!
La chair peut nous faire sentir, de l’intérieur, des pensées, des passions, des volontés ou des désirs impurs. Mais, si nos yeux spirituels sont fixés sur Jésus et sur Son œuvre, si nous connaissons la Vérité, nous SAVONS, avec une certitude absolue, que RIEN ce qui vient de la chair ne peut nous contrôler, pourvu que nous ne livrions pas nos membres à cette puissance de péché, pour lui obéir!

« Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6: 11-23).


Conclusion.
Voilà, bien-aimés, les quelques simples vérités de base que nous avons besoin de connaître, avant de nous lancer concrètement dans l’apprentissage de la marche par l’esprit. Sans la connaissance de ces vérités, nous ne pourrons que nous lancer à la conquête de moulins à vent, et nous perdrons beaucoup de temps!
Une fois ces vérités bien comprises, l’apprentissage de la marche par l’esprit se fait ensuite toujours « sur le tas, » de manière pratique. Le but de cet apprentissage, c’est d’abord que nous soyons éclairés sur tout ce qui est encore contrôlé par la chair dans tous les aspects de notre vie, afin de laisser toute la place à l’esprit. Le Seigneur veut nous éclairer sur tout cela. Dès qu’Il nous a éclairés sur quelque chose de charnel, nous sommes aussitôt libérés de l’emprise de la chair dans ce domaine. La chair nous tenait captifs à cause de notre ignorance, et la connaissance de la vérité nous libère.

Toutes les épreuves que nous pouvons rencontrer, absolument toutes, sont destinées à nous éclairer sur la manière dont nous réagissons dans l’épreuve, et à nous apprendre à ne plus réagir selon la chair, mais à réagir selon l’esprit.
Je répèterai en conclusion trois vérités toutes simples, que je répète souvent, et qui peuvent nous aider à prendre un peu de recul lorsque nous sommes confrontés à de nécessaires épreuves et difficultés.

Première vérité:
« Ce n’est pas ce qui nous arrive qui compte le plus, mais la manière dont nous réagissons à ce qui nous arrive. »
L’épreuve est le moyen idéal pour voir si nous réagissons mal, c’est-à-dire selon la chair, ou si nous réagissons bien, c’est-à-dire selon l’esprit.

Seconde vérité:
« Quand le Seigneur nous montre que nous avons mal réagi, nous devons savoir que nous sommes TOUJOURS responsables à cent pour cent de notre mauvaise réaction. »
La chair refuse de se remettre en question, et a toujours tendance à rendre « les autres, » ou « les circonstances, » responsables de ses mauvaises réactions. Mais, en fait, si nous sommes contrôlés par la chair, nous devons accepter le fait que nous en sommes toujours entièrement responsables. Nous devons le reconnaître honnêtement devant Dieu et devant les hommes. Ce sera plus simple, et cela évitera bien des disputes!

Troisième vérité:
« Le Seigneur nous a déjà rendus parfaitement capables d’avoir toujours la bonne réaction! »
Cela, c’est une bonne nouvelle! Par notre nouvelle naissance, et par la présence du Seigneur Jésus et de Son Esprit en nous, nous avons été rendus capables de toujours marcher par l’esprit, donc de marcher comme Jésus! Nous devons le CROIRE, afin de libérer au travers de nous la puissance du Saint-Esprit, et permettre au Seigneur Jésus de Se manifester de plus en plus au travers de nous, c’est-à-dire au travers de notre nouvelle nature!

Ces trois simples vérités nous aident à ne jamais nous décourager dans ce processus d’apprentissage de la marche par l’esprit! Nous avons été rendus capables de réussir notre vie spirituelle! Nous sommes motivés pour apprendre! Nous avons un Maître parfaitement compétent, qui nous aime, et dont la pédagogie est merveilleuse! Il a conçu, pour nous personnellement, un enseignement parfaitement individualisé et adapté à chacun de nous! Il a promis de nous faire arriver au but, et de nous faire remporter le prix de notre vocation céleste en Jésus-Christ! Gloire à Son Nom!

A présent, bien-aimés, au travail!