mardi 11 janvier 2011

Tout faire dans l’esprit, une nécessité vitale ! Henri Viaud-Murat

Pourquoi Dieu veut-Il nous sauver et nous faire passer par une nouvelle naissance? Pour que nous puissions marcher par l’esprit, comme le Seigneur Jésus l’a toujours fait sur cette terre! Que de dégâts causés par la chair! Le dernier bastion de Satan, c’est la chair religieuse!


L’apôtre Paul écrit aux Colossiens:
« Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père » (Colossiens 3: 17).
Cela ne signifie évidemment pas que nous devions prononcer la formule « au nom de Jésus » chaque fois que nous disons ou faisons quelque chose! Nous serions vite traités de malades mentaux, et avec raison!
Faire quelque chose « au nom de Jésus » signifie « faire quelque chose en tant que représentant de Jésus, de la part de Jésus, et comme Jésus l’aurait fait à notre place ».
Cela n’est pas rien, et nous devons prendre très au sérieux ce commandement!

A ce propos, nous devons nous élever énergiquement contre tout baptême fait en employant la formule « au nom de Jésus », ou toute exigence de « rebaptiser au nom de Jésus » quelqu’un qui aurait déjà été baptisé « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
Cette fausse doctrine fait beaucoup de ravages dans certaines régions du monde, et résulte d’une mauvaise interprétation de la Parole de Dieu. On en vient à ignorer complètement l’ordre donné par le Seigneur Jésus Lui-même, qui nous a demandé de baptiser Ses disciples « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit »:
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28: 19-20).
Si Jésus nous ordonne d’enseigner à Ses disciples d’observer tout ce qu’Il nous a prescrit, nous devons donc commencer par baptiser les nouveaux convertis comme Il nous a ordonné de le faire.
Pour revenir à notre thème, certains pourraient penser qu’il ne nous sera jamais possible de parler et d’agir en permanence comme le Seigneur Jésus. Toutefois, si Dieu nous l’ordonne, c’est qu’Il nous a rendus capables de le faire!

De nous-mêmes, par nos propres forces humaines, nous ne pourrions jamais obéir à un tel ordre, tellement exigeant et absolu! C’est pour cette raison que le Seigneur a voulu faire passer par une nouvelle naissance spirituelle tous ceux qui se convertiraient à Lui.
Si nous avons accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, nous devenons en Lui de nouvelles créations, créées « selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4: 24).
Ces « nouvelles créations » que nous sommes en Jésus-Christ ont déjà été entièrement équipées pour marcher par l’esprit, comme Jésus Lui-même! Mais nous devons le croire, pour pouvoir le faire!
Si nous continuons à croire que nous sommes toujours ceux que nous étions avant notre conversion à Christ, il est évident que nous ne pourrons jamais parler et agir comme le Seigneur Jésus! Car, avant notre conversion, nous avions une nature de pécheurs, qui nous rendait incapables d’obéir à la volonté de Dieu.

Tandis que notre nouvelle naissance fait de nous des hommes et de femmes créées « selon Dieu », c’est-à-dire à l’image de Dieu. Nous devenons un tabernacle vivant du Seigneur Lui-même, qui vient demeurer par Son Esprit dans notre esprit régénéré.
Si nous croyons que nous sommes effectivement ce que Dieu dit que nous sommes en Christ, nous verrons se manifester ce que nous sommes en Christ dans toutes nos paroles et toutes nos actions!
C’est pour cette raison que le Seigneur nous ordonne aussi de « mettre à mort » tout ce qui provient de la chair, ou qui peut encore être inspiré par la chair dans notre vie.
Nous pouvons le faire, si nous croyons que nous sommes nous-mêmes, en Christ, morts à toute notre vie passée, morts au péché, morts au monde, morts à Satan, et morts à la chair.
C’est le fait de savoir que nous sommes « morts à la chair » qui nous permet de mettre pratiquement à mort tout ce qui est encore charnel dans nos paroles ou nos actions, dès que le Seigneur nous en rend conscients.

« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3: 1-10).
« Faire mourir les membres qui sont sur la terre » signifie en fait: « réduire à l’impuissance complète la puissance de péché et de mort qui demeure dans vos membres ».
C’est cette puissance de péché et de mort, quand elle nous contrôle, qui nous pousse à prononcer des paroles ou à commettre des actes charnels: impudicité, impureté, passions, mauvais désirs, cupidité, idolâtrie, colère, animosité, méchanceté, calomnie, paroles déshonnêtes, et autres choses semblables.

Toutes ces choses sont encore les traces du « vieil homme » dans notre vie. Nous devons nous « dépouiller » de toutes ces traces du vieil homme, en « renonçant » par la foi à nous laisser contrôler par tout ce qui vient de la chair, et que nous connaissons fort bien, puisque nous étions ce « vieil homme » avant de devenir un « homme nouveau » en Christ!
C’est l’homme nouveau que nous sommes, dans notre esprit régénéré, qui est parfaitement capable de parler et d’agir « au nom de Jésus »! Que Dieu soit béni pour l’immensité de Sa grâce envers nous! Lorsque nous nous revêtons de cet « homme nouveau », alors nos paroles et nos actes sont faits « au nom du Seigneur Jésus »!
Et nous commençons à nous revêtir de cet « homme nouveau », quand nous sommes pleinement convaincus que nous sommes cet « homme nouveau » en Christ!

Nous avons également besoin en permanence de la lumière du Seigneur, et du Saint-Esprit, pour discerner toutes les ruses de la chair, qui est prête à employer tous les subterfuges les plus subtils pour continuer à exercer son emprise sur nous.
Parmi les ruses les plus subtiles et les plus dangereuses de la chair, nous devons dénoncer les agissements de ce que nous appelons « la chair religieuse ».
Il s’agit toujours de la chair, mais d’une chair qui tente de passer inaperçue, en se déguisant en « ange de lumière », comme son maître, Satan!
C’est ainsi que la chair est prête à s’emparer de toutes les vérités de la Parole de Dieu, à les proclamer, à les enseigner, et même à les mettre en pratique, pourvu que ce soit d’une manière charnelle et non spirituelle! 

C’est pour cela que nous pouvons dire que la « chair religieuse » est le dernier bastion de Satan dans la vie du Chrétien! Cette « chair religieuse » est donc d’autant plus dangereuse qu’elle peut passer inaperçue, si nous n’exerçons pas notre discernement spirituel!
Nous pouvons être même séduits au point de nous croire très spirituels, au moment même où cette chair religieuse nous contrôle!
Que signifie « mettre en pratique une vérité de la Parole de Dieu, mais d’une manière charnelle »?
Cela signifie simplement recevoir une vérité biblique, la connaître et l’accepter dans ses moindres détails, être capable de l’expliquer aux autres et de l’enseigner, mais sans que cette vérité ait profondément changé notre propre manière de parler et d’agir. En fait, nous n’avons pas laissé le Saint-Esprit nous introduire Lui-même dans une mise en pratique spirituelle de cette vérité.
Prenons un exemple fréquent, celui du remariage des divorcés.

Le Seigneur nous affirme dans Sa Parole que tout remariage d’un(e) divorcé(e) est un adultère. Je ne vais pas, dans le cadre de cet article, développer à nouveau tous les arguments bibliques qui me permettent d’affirmer et d’enseigner cette vérité. Je l’ai déjà fait par ailleurs sur ce blog, dans l’article intitulé « Le couple selon Dieu ».
Certaines personnes, après avoir étudié cet enseignement, sont pleinement convaincus qu’il s’agit bien là d’une vérité divine. Ils sont persuadés qu’un remariage de divorcé est bien un adultère.
Mais ils ne sont pas encore spirituels. Ils sont charnels. Ils vont donc se saisir de cette vérité (comme d’ailleurs de n’importe quelle vérité biblique) et s’efforcer de la mettre en pratique d’une manière charnelle et non spirituelle.
Ils vont, par exemple, essayer d’imposer cette vérité à d’autres Chrétiens qui n’en sont pas encore convaincus. Ou bien ils vont « pousser » des divorcés remariés à se séparer immédiatement, sans attendre que les intéressés soient parvenus à leur propre conviction personnelle devant le Seigneur, ni que le Saint-Esprit les ait conduits Lui-même dans la mise en pratique de cette vérité dans leur vie.

Nous pourrions prendre un autre exemple en ce qui concerne la guérison divine par la foi.
La Parole de Dieu nous enseigne que Jésus-Christ, sur la croix, S’est chargé de nos maladies et de nos infirmités, et que nous sommes guéris par Ses meurtrissures.
Nous pouvons être pleinement convaincus de cette vérité, mais être contrôlés par la chair dans notre manière de vivre cette vérité, ou de conseiller les autres dans ce domaine délicat.
Si nous « poussons » quelqu’un à se confier entièrement en Dieu pour sa guérison, sans faire appel à la médecine des hommes, alors que la foi de cette personne n’est pas encore bien assurée, nous risquons de lui faire subir une catastrophe!
Notre action doit se limiter à proclamer la vérité de la Parole de Dieu, mais en prenant soin de laisser ceux qui nous écoutent entièrement libres de prendre eux-mêmes leurs décisions, dans une pleine conviction.

Il vaut mieux développer notre propre foi, et prier pour les malades avec succès, plutôt que de pousser des malades mal affermis dans la foi à se confier entièrement en Dieu pour leur guérison! Si nous ne sommes pas capables de les guérir au nom du Seigneur, pourquoi leur demander de faire entièrement confiance à Dieu pour être guéris?
Nous devons veiller aussi à ne pas faire de notre propre foi une pierre d’achoppement pour les autres.
« Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu » (Romains 14: 22).
Cela signifie que tu peux te confier en Dieu pour ta guérison, si tu en as la foi. Mais ne fais pas étalage de ta foi et de tes exploits devant les autres, ce qui risque de les culpabiliser, ou de les pousser à faire de même, mais sans qu’ils aient la foi que tu as! Et tout ce qui n’est pas le fruit d’une conviction personnelle est péché!
Il vaut bien mieux leur enseigner la Parole de Dieu, ce qui va faire grandir leur propre foi en la guérison divine!

Que de dégâts causés par cette « chair religieuse »! Seigneur, délivre-nous des hommes charnels qui veulent nous imposer Ta Vérité! Touche-les, afin qu’ils deviennent spirituels, et qu’ils apprennent de Toi à vivre Ta Vérité dans l’esprit, et à aider véritablement les autres à la vivre dans l’esprit, s’ils ont leur coeur bien disposé à vouloir le faire!
Quand c’est le Seigneur Lui-même qui nous dirige dans la mise en pratique de Sa Vérité, tout doit se faire dans la paix et dans l’amour. Le Seigneur peut alors nous conduire Lui-même dans les étapes pratiques de l’obéissance à Sa volonté.
Tandis que quand c’est la chair qui conduit dans la mise en pratique d’une Vérité divine, cela ne peut produire que des mauvais fruits, du désordre et un mauvais témoignage.
Le Saint-Esprit ne nous a pas été donné pour nous contraindre et nous « pousser » hâtivement à entrer dans la volonté de Dieu, mais pour nous convaincre de péché, de justice et de jugement, et pour nous apprendre à obéir de manière spirituelle et non plus charnelle.
Nous pouvons affirmer avec force des vérités bibliques, mais prenons garde à ne pas les imposer aux autres, ni à laisser la chair s’en emparer, pour qu’elle finisse par détruire et ravager, au lieu de construire et d’édifier dans l’Esprit!

« Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix » (Jacques 3: 18).
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5: 9).
Bien-aimés, que votre zèle pour la Vérité, et votre désir de défendre la Vérité, ne soient pas pour vous un piège pour tomber dans la chair! Car celle-ci va tenter sournoisement de vous pousser à prendre des mesures charnelles, c’est-à-dire, le plus souvent, des mesures hâtives, légalistes et tranchantes.
Lorsque nous sommes conduits par l’Esprit, il est possible que nous puissions parfois prendre des mesures tranchantes, qui peuvent paraître hâtives et légalistes. Mais, parce qu’elles sont faites dans l’esprit et conduites par le Saint-Esprit, ces mesures produiront finalement du bon fruit.
Tandis que des mesures hâtives, légalistes et tranchantes inspirées par la chair ne produiront que des catastrophes spirituelles! Ces mesures auront l’apparence de vouloir défendre la Vérité, mais elles n’en auront que l’apparence! Car la source de l’inspiration de ces mesures, de ces paroles ou de ces actions, c’est la chair et non l’esprit!

Certains pourraient alors demander: « Mais que dois-je donc faire, dans cette situation? »
Je lui répondrais: « Tu peux proclamer une Vérité de la Parole de Dieu. Tu peux t’efforcer de la vivre d’une manière qui soit agréable au Seigneur. Mais ne te hâte pas trop de conseiller aux autres la manière de mettre cette Vérité en pratique dans leur vie, tant que tu n’auras pas la certitude que ton conseil soit vraiment spirituel! »
On n’a pas le droit de s’improviser « conseiller spirituel », simplement parce que l’on a compris et accepté une Vérité biblique! Nous ne pouvons donner des conseils spirituels que si nous sommes nous-mêmes spirituels!
A ceux qui ont des problèmes, nous pouvons donner avec prudence des conseils pratiques sur la manière d’obéir à la Parole de Dieu. Mais il vaut souvent mieux, lorsque nous ne sommes pas certains de la qualité spirituelle de nos avis, leur conseiller de s’approcher eux-mêmes du Seigneur, afin qu’Il les dirige Lui-même dans la mise en pratique de Sa Parole dans leur vie!

La « chair religieuse » est en général très légaliste. Ceux qui agissent sous l’emprise de la « chair religieuse » sont souvent très désireux d’obéir scrupuleusement au Seigneur et de Lui plaire en toutes choses. Mais ils n’ont pas compris que notre manière d’obéir au Seigneur doit être également spirituelle! Ils s’efforcent de contraindre les autres, au lieu de les exhorter et de les convaincre.
« Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos coeurs » (Colossiens 3: 14-15).
L’amour de Christ est le « lien de la perfection ». Cela signifie que l’amour divin est la puissance qui nous relie et nous attache à la perfection de Christ! C’est par l’amour de Christ que la perfection de notre nouvelle nature, qui est aussi la perfection de Christ, va pouvoir se manifester le mieux.
Plus nous devenons spirituels en Christ, et plus l’amour et la paix de Christ nous envahissent, et saturent nos paroles et nos actions!

En conclusion, nous dirons que ce ne sont pas toujours ceux qui connaissent le mieux la doctrine de la marche par l’esprit qui marchent le mieux par l’esprit! Mais ce sont ceux qui sont réellement passés par la mort et la résurrection en Christ qui marchent le mieux par l’esprit. Ce sont ceux dans la vie desquels la croix a laissé l’empreinte la plus profonde.
Seules les souffrances que nous pouvons endurer, lors de notre long et permanent processus de crucifixion pratique, peuvent nous rendre malléables entre les mains de Dieu, et réellement compatissants, patients et remplis de douceur envers nos semblables.
L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens:
« Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète » (2 Corinthiens 10: 3-6).

Paul ne cherchait pas à imposer les vérités de la Parole de Dieu. Mais il travaillait puissamment à renverser les forteresses des faux raisonnements, afin d’exhorter les autres, et de les convaincre de la vérité, par l’Esprit et la Parole de Dieu. Il savait bien que les armes avec lesquelles nous combattons ne doivent pas être charnelles, et qu’elles le sont hélas trop souvent.
Nous ne pouvons pas prétendre parler et agir « au nom de Jésus », tout en parlant et en agissant dans la chair! Il y a là une contradiction fondamentale!
Faisons donc de l’apprentissage de la marche par l’esprit notre priorité absolue! Prions le Seigneur de faire de nous des hommes et des femmes spirituels! Et soyons pleinement convaincus que le Seigneur Se plaira à exaucer cette prière!